Depuis mon adolescence, la photographie et l’écriture m’accompagnent quotidiennement.
Les premières réalisations ont été les albums de famille avec des photos collées que l’on allait chercher chez le photographe de quartier et des textes écrits à la main. Je continue cette pratique autant en famille qu’avec l’association Ecritures qui permet de partager, d’échanger et de revenir sur le présent qui devient souvenir.
Au lycée, avec un ami, nous avons mis la main sur le matériel de tirage et du vieux papier Ilford de son papa dans un coin du sous-sol et c’est comme cela que j’ai découvert l’ambiance de la chambre noire. Pendant mes années universitaires, j’ai perfectionné mes compétences en tirage dans un laboratoire parisien.
Mon cursus universitaire en philosophie s’est terminé par la rédaction de deux travaux : Le Temps en photographie et Le Corps dans les œuvres de Bernard Plossu et de Bill Brandt, consultable à la BNF.
Après, pendant deux ans, j'ai été rédacteur photo au Nouvel Économiste et à Capital. A cette époque, c'était une période de transition. On jonglait entre les diapos et les premiers fichiers numériques.
20009, un nouveau départ : le Japon. Pendant ces cinq années, j’ai enseigné le français comme professeur de FLE et la culture française par la photographie et le cinéma à des étudiants. J’ai notamment contribué un groupe de recherche de l’université de Waseda à Tokyo.
De retour en France, j’ai souhaité continuer l’enseignement de la lecture de l’image dans des ateliers à destination des habitants des quartiers prioritaires. Pendant trois années avec l’association Images Buissonnières. Puis au sein de l’association Écritures que j’ai cofondée. Cette structure développe à la fois des projets d’auteur pour valoriser les habitants et des ateliers animés par des professionnels qui transmettent leurs compétences. Souvent les projets sont finalisés par l’édition de recueils.
Depuis trois ans, je fais un retour à des procédés qualifiés d’alternatifs de la photographie par le cyanotype. Avec ce procédé, on a la possibilité de réaliser son image de bout en bout. Les participants à des ateliers ou à des animations de quartier sont toujours émerveillés de voir s’accomplir ce processus. De mon côté, j’ai réalisé une première série Le Vent dans les feuilles.
Peu après, j’ai redécouvert le sténopé et l’argentique. J’ai le plaisir de retourner au labo déposer mes films. Quelques jours après, l’excitation est à son comble pour voir enfin les images. En 2022, j’ai développé un projet personnel au bois de Vincennes à la croisée de mon parcours et d’une réflexion sur l’environnement, Des Êtres qui nous ressemblent.
Bientôt, je m’installerai avec une street box pour proposer aux passants un portrait à l’ancienne.
De belles rencontres en perspectives !